Les Léopards dames de la République démocratique du Congo (RDC) vont en mission suicide à Johannesburg, à l’abordage des Banyana Banyana d’Afrique du Sud, ce mardi 28 octobre 2025 à 18h.
« Nous sommes en train de travailler », rassure à la presse l’optimiste Pamphile Mihayo, qui prône l’idéologie militaire : à la guerre comme à la guerre pour annoncer les hostilités. « Moi et mon staff, nous nous sommes dits qu’on est comme des soldats au front. Ça passera par un état d’esprit positif des joueuses. Il ne faut pas être négativiste. On va jouer pour faire la différence, après ça, il n’y a pas un autre match. Donc il faut venir pour jouer et maximiser les chances pour chercher le résultat positif, celui de la qualification. Au finish, on ne doit pas regretter par rapport au résultat ; on peut regretter si on n’a pas donné, et que la chance ne sourit pas. Nous aurions tout fait. C’est une finale pour nous. Une finale se gagne, elle ne se joue pas », flèche-t-il.
Pamphile Mihayo part en conquête d’une terre qui transpire la culture de la Coupe d’Afrique des Nations féminine (12 participations, dont 5 finales perdues). Pour se tailler la cinquième participation à la grande messe de la catégorie, Maroc 2026 pour son pays : le nouveau sélectionneur des seniors dames se fixe un pari monumental, lequel lui permettra de marquer son nom en gras dans le livre d’or du football joué par « les femmes » sur l’échiquier tant national que continental. L’homme s’affiche comme ce bosseur acharné qui, en un laps de temps, a démystifié ce péché mignon de la maladresse devant le but, qui les a tenues en haleine pendant 90 minutes au stade des Martyrs, avec comme moisson un dos à dos (1-1) très remontant.
« On pouvait tuer ce match à l’aller. On n’avait pas cette efficacité devant le but », regrette le vainqueur de la Coupe de la Confédération 2017 avec le TP Mazembe. Du moins, rassure-t-il : « On a essayé de travailler trois fois après ce match devant le but pour donner à nos joueuses cette sensation. » Mais pas que, en cas d’un autre score de parité (1-1) : « On va travailler sur les tirs au but. On a fait le choix de dix joueuses au moins qui en ont l’habitude », prévient-il. Le pic, c’est que « par rapport à l’effectif, on n’a pas deux équipes de dix pour faire vingt, pour travailler sur les balles arrêtées », se larmoie-t-il.
Somme toute, cinq résume en même temps le chiffre de jours qui se sont écoulés à compter de la première manche et le nombre de fois que ses filles ont dû se déployer pour penser cette insuffisance. C’est autant suffisant pour finaliser « les dernières touches pour mieux préparer ce match de demain ». Les excuses et les regrets à se faire sont donc à proscrire.
Jenovic Lumbuenadio
