Les Léopards dames de la République démocratique du Congo (RDC) ont rendez-vous avec leur destin dans cette Coupe d’Afrique des Nations (CAN) Féminine Maroc 2024 ce mercredi 09 juillet 2025 au stade Olympique de Rabat, devant les Lionnes de l’Atlas du Maroc.
Sous les coups de 20h pile les fauves s’attendent à aborder leur deuxième sortie toute ragaillardis. Leur morale est tout au beau fixe. La page noire de la déconfiture sénégalaise est définitivement lettre morte. L’urgence est pesante pour décider du sort des congolaises qui ont toujours toutes les cartes à rabattre dans ce match. Il sera question de vie et de mort dans une atmosphère acquise à leur défaveur. « Ce n’est pas nous qui avons la pression, c’est le Maroc qui en a », pense Hervé Happy qui note que « c’est le pays hôte et elles ont fait match nul au premier match. La pression c’est chez elles. Et nous, ça doit nous libérer pour se dire qu’il y a de la place vraiment qu’on remporte ce match ». Ce n’est pour autant une raison « qu’on doit joué tout en crédité, loin de là. C’est le pays hôte. S’il ne passe pas ça peut devenir un problème. On a plus de facilité de jouer ce match plus détendues sachant que ça nous empêche pas d’être plus déterminé parce-que nous aussi, on veut gagner ce match. Les joueuses sont mobilisées, le staff aussi. On va tout faire pour qu’ils (les congolais) soient contents de leur équipe. Qu’ils croient en nous, on va faire le maximum ».
La formule est simple pour le sélectionneur de onze national qui depuis la raclée tactique lui infligé par son collègue sénégalais Mame Moussa Cissé : bosse pour remettre ses filles sur les rails. Il rassure qu’ils sont tous dans « un état de revanche ». Mettre son groupe dans « le meilleur disposition pour aborder ce match et se dire que ce match on veut à tout prix le gagner », est « voilà », somme toute, informe le franco-camerounais « un tout petit peut l’état d’esprit », qui anime toute sa bande. « il ne peut pas être autrement », a-t-il insisté la veille en conférence de presse. Le quadragénaire tient à tout prix à signaler que « ç’a été tout notre travail depuis qu’on a joué le dernier match ».
Pour Happy « l’idée c’est de sortir de la pool et pour ça il faut gagner demain ». Sans tergiverser, le sélectionneur très imprévisible avec les choix de ses animations de jeu, rassure que « la première réaction, c’est au niveau mental ». Pour ce faire « Il faut oublier le match du Sénégal soldée avec une telle défaite comme score et puis se mettre à l’esprit que c’est un nouveau match et qu’on est parti dans un match qui peut nous permettre de rester en course », argumente l’ancien compagnon du feu Henry Stembouli, qui pense clairement que tout se déclinera sur deux facteurs ô combien cruciaux. Happy argue que « la première chose : c’est de remettre la tête à l’endroit. La deuxième, c’est s’organiser après avoir vu l’adversaire et puis voir, comment on peut trouver les meilleures solutions pour contrer l’adversaire ».
Ce remake de derniers matchs amicaux livrées à Berkane en mai-juin 2024 entre les finalistes malheureuses et les Naomie Kaba Kaba, Ruth Kipoyi, Merveille Kanjinga (attendues à sortir leurs griffes demain) est surtout une occasion propice d’étayer la capacité de la gestion de grand enjeu et la faculté de se sublimer dans le chef des congolaises. Ce passif de cette double confrontation de fixation perdue (2-1/3-2) sur le fil face aux hôtes leur servira de point de contact de pour oser faire l’impossible.
Jenovic Lumbuenadio