Jean Florent Ibenge Ikwange, sélectionneur de l’équipe nationale de la RDC, les Léopards, a évoqué le stage du Kenya qui sera conclu par un match amical contre la sélection locale, les Harambee Stars, le dimanche 26 mars 2017.
Pour lui, ce match vient au bon moment et il profitera de toutes les journées FIFA pour faire progresser les choses. Ibenge a promis que cette rencontre sera aussi une occasion de parler sans tabou de tout ce qui s’était passé à la CAN-Gabon 2017 afin d’avancer et surtout de se qualifier pour la Coupe du Monde-Russie 2018.
Dans une interview accordée aux journalistes avant son départ avec l’équipe pour Nairobi ce lundi 20 mars, Jean Florent Ibenge a livré le nombre des Léopards sélectionnés pour ce match amical avant de donner les raisons de certaines absences.
Comment trouvez-vous cette rencontre?
C’est un match qui arrive juste après la CAN au Gabon. Il faut mettre à profit toutes les dates FIFA pour la progression de l’équipe nationale. On profite des matchs amicaux pour tester les nouveaux joueurs. Ce match arrive à point nommé. On va voir les nouveaux et parler de la CAN pour que les mêmes choses ne se répètent pas à l’avenir. Parce qu’à la phase finale vous ne pensez pas seulement aux matchs mais aussi à d’autres revendications.
Comment sera le match à Nairobi et vous amenez combien des joueurs?
J’amène 23 joueurs. On devrait être à 27 comme voulu. Malheureusement certains joueurs ne seront pas là comme Chadrack Akolo, Steven N’zonzi et Riffi Mandanda. Chadrack Akolo a un problème avec son club et des papiers au niveau de la Suisse. En clair, c’est un dossier non-terminé. Steven N’zonzi a demandé un petit temps de réflexion. Riffi a un match important avec son club et ne pourra nous rejoindre que la prochaine fois.
Et Cédric Bakambu ?
On n’a pas pu parler au téléphone mais il devrait être là et on va pouvoir mettre les choses à plat.
C’est une occasion de reparler de la CAN puisqu’il y a ceux qui ont été frustrés pour n’avoir pas pu jouer…
Oui, c’est une occasion pour parler de tout ça. On va rester pendant une bonne semaine pour se parler les yeux dans les yeux, sans tabou. D’ailleurs on n’a jamais eu des sujets tabous. Mais qu’un joueur soit frustré parce qu’il n’avait pas joué, il n’y a pas de soucis. Ce sont eux-mêmes par rapport à leur forme aux entraînements qui me déterminent à les mettre sur le terrain. Je dis la vérité. On n’a pas pu parler depuis notre élimination de la CAN, en quarts. On est rentré trop vite. On n’était pas dans l’esprit de parler. Vous savez, on était revenu au pays avec un membre du staff décédé. Et, d’ailleurs, il n’est jamais bon de parler à chaud. Depuis, beaucoup d’eau a coulé sous le pont. Il va donc maintenant pouvoir s’asseoir et parler calmement en regardant justement la Coupe du monde-Russie 2018. Il nous reste encore quelques matchs des éliminatoires à jouer dont les plus cruciaux sont ceux de deux prochaines journées. Si on les réussit, ce sera quelque chose d’exceptionnel. Il faut aller de l’avant et, pour cela, il faut gober toutes les mauvaises choses qui se sont passées avant.
Vous êtes sélectionneur de l’équipe nationale, ça vous chagrine de voir plusieurs clubs éliminés en 16èmes de finale des Coupes africaines ?
On a voulu être à 4 mais là les choses ne se sont pas bien passées. On reste avec Mazembe qui jouera les barrages de la Coupe de la Confédération. On essaiera d’aller au bout tous les deux. Pour revenir à l’équipe nationale, je n’étais pas content de voir Kebano et Mpoku être remplaçants dans leurs clubs. Je le leur avais signifié. Maintenant qu’ils sont titulaires, c’est bien. La même chose, voir Botaka en troisième division c’est pas bien. J’ai dit à Tisserand qu’il n’est pas moins bon que ces Africains qui jouent à Manchester United, Je voudrais que demain nous ayons des joueurs au Real Madrid, à Barcelone, à Manchester United, etc. Voilà ce qu’avait été mon discours quand je les avais contactés. C’était pour leur dire pourquoi nous, nous pouvons aussi nous qualifier pour la Coupe monde. On joue un match pour le gagner et si l’adversaire nous semble plus difficile, on lui complique la tâche. Alors, dans ce cas, s’il ne faut pas gagner, il faut faire match nul.
Propos recueillis par Michel TOBO
