Les Léopards juniors seront aux prises aux fauves des Bas-Oubangi U20 de la République Centrafricaine ce lundi 05 mai 2025 sous les coups de 16heures au New Suez Stadium d’Ismailia. Le groupe C de la Coupe d’Afrique des Nations (U20) au pays des pharaons vibrera d’ores et déjà au rythme du derby de l’Afrique centrale. Congolais et centrafricains voisins dans la majestueuse forêt équatoriale se disputeront une place historique en quart de finale de cette grande messe africaine de la catégorie.
L’enjeu est bien plus qu’une suprématie régionale ou écologique : ce sera une bataille pour marquer la légende du football des jeunes. La veille, le sélectionneur de onze tricolores, Guy Bukasa a reconnu pertinemment que « ça reste l’affrontement entre deux voisins, il y a toujours de l’électricité dans l’air. Ce sont deux pays qui parlent la même langue qui ont quasiment la même morphologie, on est pas loin les uns des autres ». Ce détails culturo-identitaire, loin d’être isolés certes, décideront du dénouement de ce choc dans une certaine mesure dans la configuration physique et physiologique de deux antagonistes. Dans l’autre paire de la manche le technicien qui a offert en ouverture une maestria face aux Blacks Satellites du Ghana il y a deux jours ne s’attend pas avoir une proie arrachée se dressaient en face d’eux.
L’écart étant béant entre les fauves centrafricains qui ont fait le tournoi de l’union des fédérations de football d’Afrique centrale (UNIFFAC) en octobre à Brazzaville et ceux qui ont accroché les champions d’Afrique sénégalais spectaculairement vendredi 02 mai dernier, rabattent fortement toutes les cartes. Les suppléants des Diablotins rouges du Congo (disqualifiés par la FIFA « est une équipe qui a progressé entre l’UNIFFAC et ce qu’elle a représenté lors de la précédente sortie, elle est à prendre très au sérieux », se méfie Bukasa qui affirme toutefois que « le plus important était de récupérer des efforts répétés lors du match précédent contre le Ghana, c’est ce qui a été fait. Nous espérons avoir plus de fraîcheur. On est disposé de entrer sur le terrain et couvrir notre adversaire qui est une bonne équipe qu’on a vu face au Sénégal. L’état d’esprit, c’est un esprit des compétiteurs, comme l’a toujours été. Nous allons aborder le match avec plus de sérieux possible ».
Pour entrer par la grande porte et inscrire un peu plus son nom dans les anales de cette sélection ça passe ou ça casse pour Bukasa demain à Suez. Se libérer de cet obstacle Bas-Oubangi qui ouvrira à lui et son équipe la porte de l’avant-dernier carré, est l’ultime conquête. Elle passera par une clé : la gestion optimale de la pression, du stress qui va prévaloir plus que tout sur cette deuxième sortie de CAN. C’est maintenant ou jamais, enchéri, l’ancien de l’As Nyuki « qu’on commence à tendre vers le caractère décisif des matchs, ce qui n’était pas le cas lors du premier match. C’est aux garçons de comprendre comment gérer ce type de match. Il va falloir être présent d’entrée de jeu et avoir plus de maturité dans la gestion, chose qui n’a toujours pas été le cas lors du précédent match », épingle t-il. « On doit être sérieux du début jusqu’à la fin afin d’arracher les points », détaille t-il.
Léopards juniors, Fauves des Bas-Oubangi U20, Lionceaux de la Teranga, Blacks Satellites se tiennent tous sur le même fil des points et des différences des buts : 1 point et 0. Ces deuxièmes journées seront âprement disputées, plus que déterminantes, alléchantes pour donner le croquis idéal de ce groupe avant la dernière journée.
Jenovic Lumbuenadio