L’Action pour le sport (APS) en collaboration avec l’Union des Footballeurs Congolais (UFC), un syndicat des joueurs congolais et pour Voir Clair, une association sans but lucratif qui milite pour la transformation de la société par un changement qualitatif des comportements ont organisé ce jeudi 8 février une seconde conférence-débat à la salle Monseigneur Munzihirwa de la paroisse Sacré-Cœur dans la commune de la Gombe sous le thème « Le statut des clubs et transfert des joueurs en RDC à l’aube de la modernisation du football international » avec trois intervenants et experts du domaine.
Prenant la parole en premier intervenant, Emmanuel Kande, Secrétaire National de la commission de gestion de la Ligue Nationale de Football (LINAFOOT) et Manager des licences CAF, a exposé sur les contraintes et résistances dans la mise en œuvres du système d’octroi des licences CAF adopté en 2012 par l’organe n’ont rien avoir avec les élections des dirigeants de la coordination du club.
« Infrastructures : Un club doit avoir un siège social identifiable, un terrain d’entrainement, un stade homologué où il devra disputer ses matches CAF. Administratif et Personnel : Un club doit nommer un chargé d’administration pour gérer au quotidien un club, un financier pour projeter le budget et auditer, un chargé de communication pour gérer et les contacts téléphoniques mais également le site internet du club. Toutes ces personnes n’ont rien avoir avec les élections du comité de coordination. Sportif : Un club doit avoir au moins deux équipes d’âge à savoir les moins de 17 ans et 20 ans. Un club ne doit avoir sur le banc que les entraîneurs qualifiés, la licence A pour le titulaire et B minimum pour ses adjoints. Juridique : Un club doit se situé soit c’est une ASBL, soit une société. Avoir tous les documents juridiques dont le RCCM. Financier : Faire savoir les recettes et dépenses de club de manière transparente », a-t-il expliqué.
Regrettant qu’il y a un retard dans la régularisation des documents et de la structuration de la quasi-totalité des clubs congolais, Emmanuel Kande a clos son propos en annonçant une prochaine inspection de la CAF dans tous les pays pour évaluer cette mise œuvre.
En deuxième intervenant du jour, le Secrétaire Général de l’UFC, Dieudonné Domo Nlandu, lui est revenu sur les changements intervenus dans le système de transfert notamment sur le problématique d’impayement des joueurs.
« Un joueur peut après deux mois d’impayement quitter et signer dans un autre club même au cours de la saison car il sera considéré comme un joueur libre et son ancien employeur sera obligé de lui dédommager le salaire d’entre 3 et 6 mois au risque d’être banni du marché des transferts. Il peut également quitter si son club modifie à son insu son contrat », a-t-il révélé.
Paru en troisième intervenant, Laguine Kisangani, membre de l’APS et Directeur financier de l’UFC, a révélé la dernière enquête menée auprès des joueurs par la FIFPRO sur la pratique du football en République Démocratique du Congo (RDC). Cette dernière a été déclarée parmi les pays les plus dangereux pour pratiquer le football pour cause de la précarité des conditions socio-économiques réservées aux footballeurs. Près de 130 joueurs avaient répondu aux préoccupations des enquêteurs.
Enthousiastes par rapport à l’initiative, les journalistes et quelques dirigeants présents ont loué les interventions brillantes et révélatrices des conférenciers qui ont malheureusement, à leur tour, regretté l’absence des concernés directs (Joueurs et dirigeants sportifs) qui, malgré le fait d’avoir été invités, ne se sont pas présentés.
Fonseca Mansianga